fév
06
2018

Activités toujours paralysées à Bunia

La ville de Bunia est à son deuxième jour de paralysie d’activités au centre commercial ce mardi 6 février, à la suite de l’appel du président de la communauté Hema, pour protester contre le massacre des civils à Blukwa dans le territoire de Djugu à près de 100 kilomètres au nord de Bunia.

Les principales artères du centre-ville sont toujours presque désertes. Les magasins, les stations-services, les boucheries et le marché central sont fermés aux activités. Les banques FBN, BGFI, TMB, Ecobank sont toujours elles aussi fermées depuis lundi.

Les gardiens, qui y sont postés, ne disent rien aux clients. Un banquier, qui a requis l’anonymat, dit avoir reçu l’ordre de son assureur de ne pas se hasarder à ouvrir ; la situation étant volatile. Cependant, la messagerie financière Solidaire est opérationnelle.

Les représentations des entreprises cellulaires Vodacom, Airtel et Orange, situées sur le Boulevard de Libération, principale artère de la ville, sont aussi fermées. Impossible d’y faire des transferts électroniques d’argent depuis lundi.

Le litre d’essence, qui revient normalement à 1500 francs congolais, se négocie à la sauvette jusqu’à 5.000 ; soit plus de trois fois plus cher. Une course en moto passe ainsi de 500 à 1 000 voire 1 500 francs. Cette situation alimente la colère des habitants, qui appelle les autorités à prendre leurs responsabilités.

Le gouverneur de l’Ituri, Abdalah Pene Mbaka, assure que la police et l’armée dépêchées à Djugu maîtrisent déjà la situation. Cependant, les gens qui fuient leurs villages continuent à arriver au bord du lac et à Bunia.

Le président de la communauté Hema, Ruhigwa Bamaraki, a décrété deux jours de deuil à Bunia. Il a indiqué lundi dans un communiqué, que de vendredi à dimanche, vingt-trois membres de sa communauté avaient été tués par des membres de la communauté Lendu venus du secteur de Walendu Pitsi.

Radio Okapi

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