aoû
25
2017

Attention aux voleurs souterrains !

Les citadins, sur différents axes de la mairie de Bujumbura, sont dévalisés par des bandits se cachant dans les égouts. La mairie et la police sont interpelées.

Un soir, Isabelle a été victime de bandits d’un nouveau genre : « C’était aux environs de 21h, je venais de rendre visite à un malade à la Polyclinique centrale de Bujumbura (Polyceb). Arrivée aux environs de l’Office théicole de Bujumbura (OTB), je me suis retrouvée entourée par trois jeunes garçons. Ils ont pris mon sac à main et se sont jetés dans le caniveau.» Elle a crié au secours. « Des policiers, qui étaient aux environs sont intervenus, mais ils étaient déjà loin dans le grand tunnel.» Dans son sac à main, cette mère de quatre enfants précise qu’il y avait son téléphone, sa carte nationale d’identité, une somme de 50.000Fbu, etc.

A Bwiza, sur le parking se trouvant à la jonction de la 4ème avenue et du Boulevard du Peuple Murundi, un autre point de ralliement de ces bandits. « Un jour, j’ai quitté Buyenzi, vers 20 h 30. Deux gangsters m’ont barré le passage. Un autre a pris mon téléphone et ses deux complices se sont jetés dans un égout », raconte Abdul, un habitant de Bwiza.

Deux veilleurs sont venus à son secours et lui ont dit qu’il est inutile de les poursuivre : « Tu n’es pas la première victime. Ils se jettent dans une sorte de tunnel et c’est aux environs de la Brarudi qu’ils reviennent à la surface.»

Au centre-ville, près du Lycée Notre Dame ou de l’Ecole Primaire Stella Matutina, de tels tunnels existent.

La mairie tranquillise

D’après les témoignages des victimes, ces malfaiteurs profitent surtout de l’obscurité pour dévaliser les gens. « Si la voirie publique était éclairée, de tels actes ne seraient pas commis ou seraient de petite ampleur », confie Chantal Hatungimana, une autre victime. Elle demande à la mairie de penser à l’éclairage de tels endroits. Et à la police de redoubler d’efforts pour décourager ces vols.

Joint par téléphone, le maire de Bujumbura avoue qu’il n’était pas au courant. « Nous allons nous concerter avec le conseiller chargé de la sécurité et la police pour enquêter et prendre des mesures adéquates.»

Concernant la question de l’éclairage public, il fait remarquer qu’il s’agit d’un problème global. « Pour le moment, nous sommes en train de faire un échantillonnage avec des installations de projecteurs sur des parkings et d’autres lieux publics.» Pour que cela soit généralisé, le maire annonce qu’une contribution de la population s’imposera. Entretemps, cette autorité demande aux citadins de fournir à la police toutes les informations utiles pour traquer ces groupes de bandits.

Nous avons tenté de joindre la police, sans succès

www.iwacu-burundi.org

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