juin
12
2016

Bilan de la rencontre du Cnared à Bruxelles

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Cnared

Le Cnared, une plateforme qui regroupe la quasi-totalité de l'opposition burundaise, s'est dite "très satisfaite" samedi de ses rencontres à Bruxelles avec le facilitateur dans le conflit qui déchire le Burundi, l'ancien président tanzanien Benjamin Mkapa. "C'est même une victoire pour le Cnared car cela équivaut à une reconnaissance du Cnared qui avait été écarté du dialogue d'Arusha", s'est réjouit le responsable de la communication de ce regroupement, Jérémie Minani.

Cette organisation, mécontente que ses membres aient été invités à titre individuel et non collectif, avait appelé ces derniers à boycotter la rencontre de quatre jours consacrée à la relance du dialogue interburundais à Arusha (nord de la Tanzanie), du 21 au 24 mai.

A l'issue de ces discussions, M. Mkapa avait annoncé son intention de rencontrer rapidement les absents à cette réunion. Le gouvernement burundais refuse de discuter avec le Cnared, qu'il accuse d'être derrière les violences au Burundi.

Des sources diplomatiques belges avaient confirmé ces rencontres, qui ont débuté vendredi et qui se sont achevées samedi en fin de journée. A Bruxelles, M. Mpaka a notamment rencontré les anciens présidents burundais Sylvestre Ntibantunganya et Domitien Ndayizeye, membres du Cnared. Il a également été reçu vendredi par le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, qui s'est également entretenu avec le Cnared.

Le Ministre belge s’est également entretenu avec son homologue burundais, Alain-Aimé Nyamitwe, évoquant "la nécessité d'apaiser les tensions et violences actuelles au Burundi", a indiqué son département dans un communiqué. M. Reynders a également rappelé l'engagement de la Belgique à soutenir le processus lancé par le facilitateur africain dans la crise burundaise, l'ancien président tanzanien Benjamin Mpaka, et "engagé les parties à permettre au facilitateur de passer à une phase plus active du processus".

Dimanche 12 juin, dans un communiqué de presse, le Cnared a salué la « démarche du Facilitateur d’écouter toutes les parties… » mais condamne par ailleurs « le pseudo-dialogue qui a pour mission la révision illégale de la Constitution et l’enterrement définitif de l’Accord d’Arusha. »

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