mai
03
2017

Gitega, pour « gupanga akarere »

Le ministère de l’Intérieur a organisé une réunion des partis politiques. Une occasion de prendre des résolutions faisant pression au prochain sommet des chefs d’Etat de la région.

Il y a une expression que les combattants du Cndd-Fdd, alors dans le maquis, utilisaient : « gupanga akarere » (que l’on traduirait par « affiner, préparer sa stratégie de combat). L’expression est encore aujourd’hui utilisée. C’est ce qui s’est passé dans ce conclave de Gitega.

«C’est le moment propice de s’exprimer sur la position à prendre par rapport au dialogue d’Arusha, à l’approche du sommet des chefs d’Etat des pays de la Communauté Est Africaine.» C’est en substance la consigne donnée par le ministre de l’Intérieur, Pascal Barandagiye, aux partis politiques, ce 20 avril à Gitega. Ces derniers ne se sont pas faits prier. A l’issue de la session, une série de résolutions a été prise.

Les responsables des partis politiques ont donc convenus de combattre toute idéologie remettant en cause le respect des institutions politiques issues des élections pluralistes. « Ne pas tolérer que les auteurs du putsch du 13 mai 2015 participent au dialogue inter-burundais. » Ils ont prié les chefs d’Etats d’Afrique de l’Est d’arrêter et d’extrader tous les putschistes burundais se trouvant sur leurs territoires. « Cela permettra de décanter facilement le conflit entre le Burundi et le Rwanda.»

Le Rwanda indexé

Les politiciens présents à Gitega ont plaidé pour la participation de tous les partis politiques agréés au dialogue.

La session de Gitega a demandé que le chef d’Etat Rwandais, Paul Kagame, ne se prononce pas sur le cas du Burundi, lors du prochain sommet des chefs d’Etat. « Il ne peut pas être à la fois juge et partie. »

La session a également appelé la Communauté est africaine EAC à appuyer le facilitateur dans le but de rapatrier le plus rapidement possible le dialogue inter-burundais qui se déroule à Arusha. « Cela coupera court à toute spéculation tendant à faire participer les putschistes au dit dialogue.»

Les responsables des formations politiques invités à Gitega se sont convenus de lutter pour le strict respect de la déclaration faite par le co-facilitateur Benjamin William Mkapa lors de sa visite au Burundi en date du 9 décembre 2016. Selon eux, cette déclaration restera dans la mémoire de tous les Burundais soucieux de sauvegarder la paix, la souveraineté et la sécurité dans notre pays.

http://www.iwacu-burundi.org

 

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