aoû
12
2017

Jeux militaires de l’EAC : le Burundi dans l’obligation de faire mieux qu’en 2011

Dans moins de deux semaines, le Burundi abritera la 11ème édition de jeux militaires de la Communauté est-africaine. Seule grande question : Muzinga, son représentant, a-t-il les armes pour glaner autant de médailles qu’il y a six ans?

«Que d’intarissables souvenirs», se remémore Protais Niyungeko, membre du staff de Muzinga basketball. Hôte de cette édition, le Burundi avait survolé les débats, accrochant l’or au basketball et au handball, le bronze au football et au cross-country pour finalement terminer premier au classement général. ”Une belle performance qu’ils sont prêts à rééditer », laisse entendre Lt col Pierre Claver Bigirindavyi, en charge du Bureau Sport à l’Etat-Major.

Le rendez-vous approchant à grands pas, il assure qu’au regard du rythme des entraînements, leurs équipes sont biens parties pour un bon tournoi et une belle moisson. «Bien que persistent encore certaines mises au point tactiques», relativise-t-il.

Une nouvelle loin d’être rassurante, surtout qu’elle ne lève pas pour autant les inquiétudes de pas mal de fans. Au vu de multiples contre-performances en basketball et au football, ces derniers craignent une bérézina.

Rétrogradé en 2ème division cette saison, aucun supporteur ne voit Muzinga football truster le podium. «Tout au moins, éviter des scores fleuves à domicile», demandent-ils.

Même rengaine pour Muzinga basketball. Pointant à une piteuse septième et avant-dernière place en championnat, les hommes d’Adrien Ngoyagoye doivent se réinventer pour espérer un bon parcours durant cette compétition.

«Un vrai défi», admet M. Ngoyagoye. De commun accord avec le staff, ils n’excluent pas de renforcer son effectif avec deux ou trois éléments. « Un coup de main qui leur permettrait de bien résister face aux rugueux Ougandais et intrépides Kenyans», argue-t-il.

Une opportunité pour rebondir sur le devant de la scène

«Un rendez-vous que doivent impérativement capitaliser tous les clubs de Muzinga pour rebondir sur le devant de la scène sportive burundaise», objecte A.N, un officier.

Réservoir du gros de l’effectif de Muzinga, l’Institut des Cadres Militaires (ISCAM), ne répond plus à son rôle. Et pour la formation militaire, espérer redorer son blason, sans une refonte de sa politique de recrutement, est illusoire.

«Certes, au regard du contexte actuel, le sport n’a plus la même côte qu’il y a 20 ans. Mais, faut-il qu’il ne soit plus une priorité pour autant ?», s’interroge cet officier. Et de marteler : «Sinon, le ministère doit renouer avec ce travail de terrain. Organiser beaucoup de compétitions, au besoin déployer les gros moyens pour appâter les meilleurs. Autrement, la dégringolade continuera.»

400 personnes sont attendues pour prendre part à cet événement. Seules les délégations kényanes, ougandaises et tanzaniennes ont déjà confirmé leur présence à Bujumbura. Et la grande nouveauté de ces jeux sera l’absence du handball masculin. Dans l’esprit de rendre paritaire en genres ces jeux, il a cédé sa place au volleyball féminin.

Rappelons que les jeux débutent le 24 août pour se clôturer le 6 septembre.

iwacu-burundi.org

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