jui
27
2017

Kafando : "Il faut un dialogue impliquant l’opposition en exil"

«L’Accord d’Arusha doit demeurer la norme de référence, la pierre angulaire», a déclaré Michel Kafando, envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies au Burundi, ce mercredi 26 juillet, devant le Conseil de sécurité. Il souligne que tous les acteurs non-gouvernementaux qu’il a rencontrés lors de ses dernières consultations le reconnaissent et l’exigent.

Il est impératif, fait-il savoir, que Bujumbura accède à l’insistance des pays de la sous-région et de l’Union Africaine, appuyée par les Nations unies, d’aller au dialogue impliquant l’opposition exilée et celle de l’intérieur.

«C’est, à mon avis, à ce prix que nous parviendrons à instaurer la confiance entre les Burundais, à garantir des institutions crédibles, stables et démocratiques et à promouvoir la réconciliation nationale».

M. Kafando insiste sur la responsabilité de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est pour sortir le Burundi de la crise : «Les nouvelles perspectives et orientations que nous devons envisager pour le règlement de la situation du Burundi doivent converger vers une action commune et collective des dirigeants africains, et d’abord ceux de la sous-région, solidairement avec les Nations unies».

Il rapporte que la situation socio-économique se dégrade. «La conjoncture politique tendue dissuade l’engagement des investisseurs privés nationaux et internationaux». Cette situation entraîne des départs de populations vers les pays voisins, ce qui accroît indubitablement le nombre des réfugiés.

Sur l’aspect sécuritaire, il parle d’une amélioration depuis le début de l’année. «Tout semble calme à Bujumbura et la population vaque librement à ses occupations».

Avant d’ajouter : «Ces dernières semaines ont été marquées par des attaques à la grenade ayant occasionné plusieurs morts et blessés. Pour l’instant, les raisons de ces attaques n’ont pas été élucidées».

www.iwacu-burundi.org

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