juin
21
2017

Le gouvernement change de ton face à l’Eglise Catholique

La Conférence des évêques catholiques du Burundi (Cecab) a sorti un communiqué le 09 juin dernier à la suite d’une assemblée plénière tenue du 6 au 9 juin dans la province de Gitega. Le gouvernement salue cette sortie.

D’entrée de jeu, les prélats indiquent que la démocratie n’est toujours pas bien comprise au Burundi. Au nom de la Cecab, Mgr Joachin Ntahondereye, son président, fait savoir que d’aucuns la réduisent au simple fait de tenir des élections, méconnaissant qu’elle exige la fidélité à ses principes et le respect d’une série de valeurs.

Côté sécurité, ils font savoir que la situation est de plus en plus bonne. D’après eux, elle s’est améliorée partout par rapport à la période de violences meurtrières que le pays a vécu depuis avril 2015. Toutefois, le communiqué nuance et fait remarquer que la légère amélioration avérée dans le pays n’a pas de chance de conduire vers une paix durable. Et pour cause : « La population subit l’intimidation et le matraquage de la part de certains administratifs. » Et de prévenir que le futur risque d’être entaché de ressentiment et de révolte.

Inquiétudes partagées

Selon toujours ce communiqué, les blessures inavouées laissées par les évènements douloureux du passé et relayés de génération en génération dans la mémoire des rapports des Burundais avec le pouvoir, constitue un obstacle à la paix durable. Et de conclure qu’il s’en suit le manichéisme avec comme conséquence malheureuse le recours à la violence plutôt qu’au dialogue et au droit.

Contacté, Philippe Nzobonariba, Secrétaire général et porte-parole du gouvernement, se félicite largement des déclarations des évêques catholiques du Burundi. Il dit qu’ils ont dressé un constat réel de la situation du pays : « Ils ont relevé des avancées significatives par rapport à la sécurité»

Concernant les préoccupations des évêques sur l’intimidation et le matraquage que subit la population de la part de certains administratifs, Philippe Nzobonariba indique que le gouvernement partage ces mêmes inquiétudes. D’après lui, certaines autorités se compromettent par excès de zèle ou par des écarts. « Il y en a qui sont accusés de fraude, malversation ou intimidation. Ils sont souvent démis de leurs fonctions. »

iwacu-burundi.org

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