sep
12
2017

Le marché Ngagara II, plus dynamique que jamais

Les commerçants du marché Ngagara II communément appelé COTEBU retiennent leur souffle après la relocalisation de certains vendeurs et agences de transport. Une grande affluence des clients se remarque par rapport à la période d’avant la décision de la mairie. Les commerçants estiment qu’il y a une légère amélioration.

Actuellement, il y a une affluence massive des clients vers le marché de COTEBU. Et cela pour plusieurs raisons. Il se remarque que les commerçants dont les échoppes se situent à bord corridors séparant reçoivent beaucoup de clients. D’après les informations recueillies sur place, le déménagement des bus de la gare du nord vers le marché COTEBU a attiré la clientèle. « Je suis satisfait, car il y a plus de clients qu’auparavant. La situation est plus ou moins bonne, car beaucoup de gens ont tendance de le fréquenter plus que celui de «Bujumbura City Market », indique un commerçant. Selon Bosco Ndayizeye, commerçant, l’affluence vers le marché de Ngagara II est justifié par le fait qu’il existe plusieurs bus de transport en commun qui embarquent et débarquent les passagers à destination du centre-ville et de l’intérieur du pays. Donc, les vendeurs cherchent toujours les lieux les plus mouvementés en espérant vendre plus.

Les commerçants les plus aguerris trouvent normal la situation qui prévaut au marché Ngagara II. « Moi, j’ai déménagé plus d’une fois. Je me suis déplacé vers le marché de Ruvumera et il m’a été difficile de m’adapter aux nouveaux stands. D’ailleurs de nombreux commerçants ont abandonné leur métier. Et de constater qu’il est encore tôt pour évaluer l’impact réel des changements opérés sur les activités. C’est déjà bien qu’il y ait du mouvement des gens qui y fréquente », note un commerçant rencontré à son stand au marché dit COTEBU.

Toutefois, tout n’y est pas rose. Certains commerçants notamment ceux de la partie ouest du marché n’ont encore trouvé des places à l’intérieur du marché. Ils travaillent dans des conditions difficiles sous un soleil de plomb sans abri. De plus, certains stands restent fermer ou presque vides. Les commerçants font semblant de travailler régulièrement. « Ils exposent deux ou trois articles et passent des jours sans ouvrir leurs stands ou tout simplement y stockent des marchandises », témoigne un commerçant du marché COTEBU. Les commerçants demandent une réorganisation du marché, car certains clients ont du mal à trouver tel ou tel autre article étant donné que le marché n’est pas bien structuré. Les uns comme les autres estiment qu’il serait mieux de grouper les produits selon leur catégorie. Une vendeuse des fruits et légumes a indiqué que la plupart des gens qui fréquentent ce marché ne savent pas là où ils peuvent acheter ces denrées alimentaires.

Au marché Bujumbura City Market dit Chez Sion, certains commerçants du marché dit Chez Sion affirment qu’ils ont été fortement touchés par le départ de certains commerçants grossistes. « J’ai du mal à payer le loyer car les stands sont très chers par rapport à ceux du marché de COTEBU. La plupart de nos clients migrent vers le marché de COTEBU et si les responsables de Bujumbura City Market ne changent pas de stratégie, un bon nombre de commerçants va rejoindre le marché de COTEBU, révèle Mme Y. N rencontrée à son stand.

Cependant, certains commerçants expriment des avis contraires. C’est le cas de M. Nestor Nivyimana,  qui affirme que l’ouverture du marché de COTEBU n’affecte pas les activités du marché dit chez Sion. Il est estime que tout dépend du genre d’articles qu’on vend. Donc, la question du manque de clientèle n’est pas perçue de la même façon, conclut-il.

Signalons que la décision de relocaliser les commerçants du grenier du Burundi et de déménager les commerçants grossistes du marché Bujumbura City Market vers le marché COTEBU a été prise par la mairie au mois de juillet. C’était dans le but de redynamiser le marché Ngagara II qui a été construit pour abriter les commerçants victimes de l’incendie qui a ravagé le marché central de Bujumbura au début de l’année 2013.

burundi-eco.com

 

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