aoû
03
2017

Le parcours atypique d’Ange Imanishimwe, un jeune entrepreneur rwandais

A 31 ans, Ange Imanishimwe est reconnu par ses entreprises et s’est particulièrement forgé une forte réputation d’abord au Rwanda, son pays natal et dans le reste du monde. En 2012, il a été couronné entant que meilleur novateur du Rwanda.

Grâce à ses créativités, le jeune homme a été invité par l'Université de Yale à l'école d'études forestières et environnementales dans le Connecticut (États-Unis), pour faire des présentations de ses succès, créativités et expériences sur place dans son Rwanda natal. « Les compétences professionnelles que j'ai reçus m’ont permis d'établir une coopérative de la conservation de la biodiversité et de l’environnement (BIOCOOP) dans dix pays africains dans un délai de dix ans. » A-t-il déclaré.

Au départ, Ange Imanishimwe a fondé en 2012 une coopérative servant dans la conservation de la biodiversité et de l’environnement (BIOCOOP) à l’ouest du Rwanda dans le district de Nyamagabe. Et pendant l'été 2015, il est parmi les cinq cents jeunes entrepreneurs novateurs et leaders du continent africain qui ont passé six semaines à apprendre et à se connecter à YALI Mandela Fellowship. Un programme lancé par l'ancien président des États-Unis, Barack Obama, comme un effort de signature pour investir dans la prochaine génération des dirigeants africains. C’était une bonne occasion pour le jeune homme ambitieux.

En face de Barack Obama

Au cours de cet événement, Imanishimwe a hissé le drapeau du Rwanda, après le discours d’Obama où il a profité de l’opportunité pour poser une question jugée capitale et à laquelle l’ancien président Américain, enthousiasmé, a pris plus de sept minutes pour répondre. Cette rencontre est, pour le natif de Nyamagabe, l’un des meilleurs souvenirs de son passage au pays de l’oncle Sam. La question d’Ange Imanishimwe était libellée de la manière suivante :

« Je m'appelle Ange Imanishimwe, je viens du Rwanda. Monsieur le Président, il existe un grand problème de changement climatique aujourd’hui et des recherches ont montré que l'Afrique serait le continent le plus vulnérable dans les prochaines années. Alors que l’Afrique est le continent responsable de l'atténuation du changement climatique et réduit les gaz à effet de serre et le réchauffement climatique, j'ai amèrement constaté que l'Afrique était le dernier continent à obtenir des fonds pour l'atténuation et l'adaptation aux changements climatiques. Ainsi dit, ma question est de vouloir savoir, quel est le plan des États-Unis pour indemniser  l'Afrique et de permettre à notre communauté de s'adapter au changement climatique dans les jours avenir ? Je vous remercie. »

La question tombe à pique vu la conjoncture actuelle. Du coup, les acclamations du public ont inondé la salle. Et la réponse « kilométrique » de l’ex-président américain est venue donner un éclairage doré  à la question d’Ange Imanishimwe. « Tout d'abord, cette génération doit comprendre que le changement climatique sera l'un des problèmes critiques auxquels vous faites face. Nous allons fournir, les États-Unis et d'autres pays les plus riches du monde, des milliards de dollars pour l'adaptation aux perturbations climatiques et l'atténuation du phénomène. Mais ce qui est plus urgent, c'est la façon dont nous créons de l'énergie, ou comment est-ce que nous créons l'énergie nécessaire à la croissance et au développement de l'Afrique de manière à ne pas aggraver le problème, mais plutôt à améliorer la situation. » Avait-il soutenu, rappelant en bref que le changement climatique risquera d’affecter tout le monde. Pour Barack Obama, les pays susceptibles d'être affectés par ce phénomène sont surtout les pays les plus pauvres du monde, alors qu'ils ont moins de marge d'erreur quant à ce : « donc, si vous modifiez les conditions climatiques, disons dans le sous-continent indien où les pluies de la mousson changent, vous pourriez avoir des millions de personnes dont les cultures échouent complètement. La même chose en Afrique, si les tendances de la pluie et la sécheresse commencent à changer, les agriculteurs sont complètement vulnérables. Si vous êtes dans les communautés côtières et que les océans commencent à augmenter, des millions de personnes pourraient être déplacées. C'est donc quelque chose que tout le monde devra prendre au sérieux. »

Pendant ce temps, l’ex-président américain avait encouragé l’utilisation des panneaux solaires pour électrifier par exemple, l’Afrique subsaharienne, ajoutant dans l’entre temps que compte tenu de la jeunesse de sa population montante en Afrique, elle pourrait finir par être le principal émetteur de carbone si les africains ne prenaient pas de plans de contingences maintenant. Et c’était, selon Ange Imanishimwe, un soutien moral pour l’avancement de sa coopérative BIOCOOP.

Ange Imanishimwe d’aujourd’hui,

Il a obtenu son diplôme de licence en sciences de zoologie et de la conservation puis sa maîtrise en conservation de la biodiversité et actuellement, le jeune entrepreneur rwandais poursuit ses études de doctorat en conservation de la biodiversité à l'Université du Rwanda. Imanishimwe est aussi professeur à l’Université de Yale, l’une des 5 meilleures universités du monde où sa présentation « Intégration des moyens de subsistance et des intérêts locaux » est utilisée dans les cours en ligne de l'Université.

Le BIOCOOP d'Ange Imanishimwe travaille également avec les petits agriculteurs dans les projets d'assainissement, de l'eau, de plantation d'arbres, de création d'emplois, d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques. C’est dans le but de promouvoir l'utilisation durable des terres et des ressources naturelles, d’améliorer la sécurité alimentaire et la protection sociale, de préserver la biodiversité, la santé et de réduire les risques de catastrophe naturelles qui augurent la vulnérabilité. 

imburi.info

 

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