juin
22
2017

Le Président Paul Kagame a présenté sa candidature à sa propre succession

Le président sortant Paul Kagame  du Front Patriotique Rwandais (FPR), parti au pouvoir depuis la fin du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, a présenté ce jeudi 22 juin 2017 son dossier de candidature à la Commission Electorale Nationale (NEC) en vue de l’élection présidentielle d’août 2017. Une grande foule avait répondu au rendez-vous au siège même de la NEC pour témoigner de son soutien  au candidat.

Le président sortant Paul Kagame a présenté à la NEC, son dossier de candidature à la présidentielle  du 4 août 2017. Une foule nombreuse avait aussi répondu au rendez-vous pour témoigner de son soutien à son président, qui à travers les médias internationaux, a déclaré de ne plus se  représenter après ce prochain septennat. Pourtant, la  loi lui donne une prérogative de briguer d’autres mandats jusqu’en 2034.

La réforme constitutionnelle qui permet à l’actuel chef de l’État de se représenter, en repoussant la limite du nombre de mandats, avait été adoptée par référendum en décembre 2015 avec 98,3% de voix et un taux de participation de 98,3% selon les chiffes officiels.

Outre le FPR qui a donné son candidat Paul Kagame, le Parti vert démocratique, unique parti d’opposition légal, a aussi donné à la NEC la candidature de Frank Habineza. Les autres candidats sont des indépendants. Il s’agit de :Mpayimana Philippe, Mwenedata Gilbert, Barafinda Sekikubo et Diane Rwigara, la fille de l’homme d’affaires et ancien financier du FPR, AssinapolRwigara, décédé en 2015.

Selon jeuneafrique.com, ″La victoire de Kagame ne fait, déjà pas, l’ombre de doute. Depuis le génocide des Tutsis de 1994, auquel il a mis fin en remportant la guerre avec le FPR, il est l’homme fort du pays. Après avoir été ministre de la Défense et vice-président, il a été élu Président par le parlement en 2000, puis réélu au suffrage universel en 2003 et 2010. Il se présente donc à ce qui sera la troisième élection présidentielle au suffrage universel depuis le génocide″.

Dans une interview dans Jeune Afrique en mai dernier,  Paul Kagamé avait affirmé que son prochain mandant serait « sans doute » le dernier. En théorie, il peut rester au pouvoir jusqu’en 2034.« Nous devons faire les choses différemment et faire plus d’efforts pour que les sept années qui viennent nous donnent une forme de transition », a-t-il déclaré dans son discours, ce 17 juin lors du congrès du FPR à Kigali.

Safari Byuma Alphonse

Langues: 
Genre journalistique: 
Thématiques: 

Partager