avr
28
2017

L’opposition appelle à un embargo économique et sur les armes

Alors que les Burundais ont commémoré, ce 26 avril, le deuxième anniversaire de l’insurrection populaire contre le troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza, l’opposition radicale a appelé à un embargo économique et sur les armes, en vue de contraindre Bujumbura au dialogue.

Le Conseil national pour le respect de l’accord d’Arusha et la restauration d’un Etat de droit au Burundi (Cnared), principale plateforme de l’opposition en exil, s’est à cette occasion adressé à la Communauté d’Afrique de l’est (CAE) qui s’apprête à tenir un sommet sur la crise burundaise, le 10 mai prochain.

« Le Cnared demande à la CAE de décréter un embargo économique et sur les armes et d’imposer des restrictions drastiques sur les déplacements de tous ceux qui s’opposeraient aux négociations inclusives, seules gages de la restauration de la paix et de la sécurité au Burundi», a déclaré le président du Cnared Charles Nditije, dans un communiqué, rendu public mercredi.

Depuis deux ans, le Burundi souffre d’une grave crise politique et sécuritaire, née de la décision du Président, Pierre Nkurunziza, le 25 avril 2015, de briguer un 3ème mandat présidentiel jugé «anticonstitutionnel» par l’opposition et la société civile.

Les violences déclenchées, depuis, ont fait au moins 1193 morts, selon un bilan communiqué par la Ligue burundaise des droits de l’Homme (Iteka), à l’occasion de la célébration du deuxième anniversaire du soulèvement populaire.

D’après le dernier rapport du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), publié le 24 avril 2017, les violences consécutives à cette crise ont fait plus d'un millier de morts et poussé plus de 427.500 personnes à fuir le pays.

AA/Bujumbura

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