oct
12
2017

Profiter des avantages qu’offrent les plates-formes économiques

Malgré l’adhésion du Burundi à l’EAC et au COMESA, les statistiques ne montrent pas encore de plus-value en matière d’exportations. Pour Didace Ngendakumana, directeur de l’API, il y a beaucoup d’avantages garantis par les marchés communs et zones de libre-échange qui dépendent de ces partenaires.

Selon Didace Ngendakumana, directeur de l’Agence de Promotion des Investissements (API), les plates-formes (EAC et COMESA) ont donné des opportunités immenses à l’exportation des produits fabriqués au Burundi. Ces opportunités trouvent leurs bases légales dans les accords et protocoles régissant les marchés communs et les zones de libre-échange entre les différents pays membres de ces blocs.

Malheureusement, déplore M. Ngendakumana, la balance commerciale du Burundi est déficitaire depuis longtemps. Le pire, poursuit le directeur de l’API, est que la tendance de cette dernière montre une chute continue. « A titre d’exemple, la balance commerciale du Burundi s’est détériorée, partant d’un niveau de moins 366 millions de dollars en 2007 à une situation plus défavorable de moins 730 millions de dollars en 2015 » précise—t-il.

Pour améliorer la performance commerciale du Burundi, M.Ngendakumana invite les exportateurs à s’atteler à augmenter leurs productions et la qualité de leurs produits pour être compétitifs sur les marchés établis par les différents partenaires régionaux et internationaux. Les opérateurs économiques peuvent contribuer à la lutte contre la pénurie des devises et les autres aléas conjoncturels du moment. Pour cela, il faut procéder à la transformation des produits, y mettre la valeur ajoutée et faire face ainsi à la concurrence des produits des pays membres des partenaires économiques existants.

Une étude sur la compétitivité industrielle du Burundi montre qu’en 2015 des peaux brutes d’une valeur de plus de 2 mille dollars ont été exportées contre seulement plus de 1000 dollars, valeur des produits en cuir exportés à l’état fini. Il est déplorable que la grande partie des exportations soit constituée par une commercialisation, sous forme de matières premières ou transformés, mais avec un niveau très bas de valeur ajoutée.

Des défis à relever

« Qui dit exportation dit augmentation de la production et par conséquent industrialisation. Malheureuseument l’énergie n’est pas suffisante pour ce genre d’activité », déplore Gaspard Gasunzu, ex ambassadeur du Burundi en Chine et potentiel exportateur. En effet, souligne Ambassadeur Gasunzu, l’industrialisation n’est  pas possible sans l’énergie pour faire fonctionner les machines. Pour lui, le déficit énergétique a toujours existé et, depuis une trentaine d’années, il n’y a pas eu d’investissement en matière de production de l’énergie. Le 20 MGW de la nouvelle centrale thermique sont venus combler ce déficit et non pas satisfaire toute la demande. Les machines exigent trop d’énergie.

Pour la question des devises, la Banque centrale devrait faciliter les exportateurs qui ont besoin d’exporter les matières premières, car ce sont eux qui amènent les devises en retour. Pour lui, la Banque centrale devrait considérer les exportateurs comme prioritaires et leur donner les devises qu’elle a affecté aux importations.

burundi-eco.com

 

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