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24
2017

Quid au Conseil de Sécurité de l’ONU : présidentielle 2017 et renouvellement du mandat de la MONUSCO

Ce devait être la première transition politique pacifique de l’histoire de la RDC depuis son indépendance. Mais aujourd’hui, la perspective d’organiser en 2017, une présidentielle sans Joseph Kabila après expiration de son mandat, semble se transformer en mirage. L’homme fort du Palais de la Nation joue la montre et louvoie face au panier de crabes d’une opposition hétéroclite. Le débat, le 29 mars prochain, sur les conditions et les moyens du renouvellement du mandat de la MONUSCO vient s’ajouter aux inconnues qui compliquent l’équation de l’alternance politique dans le pays.

L'issue du débat qui sera engagé, le 29 mars prochain au Conseil de Sécurité de l'ONU, sur le renouvellement et les conditions du maintien du mandat de la mission des nations unies au Congo (Monusco) sera décisive pour l'organisation de la présidentielle 2017 en RDC.

Les Etats-Unis veulent réduire, la France veut prolonger la MONUSCO

Dans les recommandations de son rapport rendu le 11 mars dernier, Antonio Guterres, le SG de l'ONU a plaidé pour le maintien des 19.000 soldats, observateurs de police et militaires qui constituent les effectifs de cette mission onusienne, la plus importante du monde.

Il a aussi recommandé la prorogation de son mandat pour une année et son renforcement par l'intégration de 320 policiers supplémentaires. Des effectifs souvent chargés de missions de sécurisation mais aussi de transport de matériel d'enrôlement des électeurs pour la tenue de la présidentielle d'ici la fin de l'année 2017.

Après la présentation du rapport, le Conseil de Sécurité a procédé, ce mardi 21 mars aux auditions des principaux acteurs de la crise. Mais le renouvellement du mandat de la MONUSCO est au centre d'une passe d'armes diplomatique entre la France et les Etats-Unis qui risque de plomber l'organisation d'ici la fin de l'année d'une présidentielle censée acter la transition politique en RDC.

L'administration Trump aux Etats-Unis plus grand contributeur aux missions onusiennes de maintien de la paix souhaite réduire son soutien financier et l'effectif des troupes, tous deux jugés coûteux. De quoi faire sursauter la France de son siège onusien, qui rappelle le « feu » qui couve.

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