avr
27
2017

RSF : la situation des médias s’aggrave depuis la tentative de putsch

Le Burundi occupe la 160ème place dans le classement de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse de 2017. Cette organisation fait savoir qu’il ne fait pas bon exercer la profession de journaliste depuis la tentative de coup d’Etat de mai 2015.

«Les journalistes peinent à travailler librement et sont régulièrement harcelés par les forces de sécurité, encouragés par un discours qui associe les médias non alignés à des ennemis de la nation.» Et de fustiger que « l’essentiel des radios indépendantes demeurent fermées. »

Selon Innocent Muhozi, président de l’Observatoire de la presse burundaise (OPB), il n’est pas surprenant que le Burundi recule de quatre places dans ce classement. «Le respect des droits, dont celui de la liberté de presse, n’est pas possible au moment où le droit à la vie, fondement de tous les autres, est enfreint.»

Gabriel Bihumugani, vice-président du Conseil national de communication (CNC), fustige ce rapport. Il soutient que ce rapport a été rédigé sur base de fausses informations. «RSF n’a considéré que les événements de 2015 et la disparition de Jean Bigirimana, journaliste à Iwacu. Sauf ce cas, les journalistes ne sont pas maltraités au Burundi.»

M. Bihumugani affirme que l’organe de régulation de la presse n’a ménagé aucun effort pour retrouver Jean Bigirimana : «Le CNC a fourni des efforts, en vain. Nous ne pouvions qu’interpeller des responsables habilités pour des éclaircissements. Chaque institution agit en fonction des moyens dont elle dispose.» Et de soutenir que son institution fait de son mieux pour garantir la liberté de la presse.

Signalons que la place du Burundi fait de lui le dernier dans la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est. Il est talonné par le Rwanda (159ème), le Soudan du sud occupe la 145ème position, l’Ouganda 112ème, le Kenya 95ème et la Tanzanie 83ème.

iwacu-burundi.org

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