sep
19
2019

A Anvers, Félix Tshisekedi renoue avec l’ex-puissance coloniale

Plusieurs accords économiques ont été conclus mercredi 18 septembre à Anvers entre la Belgique et la RDC, à l'occasion de la visite d'État de quatre jours du président congolais.

Après l’accueil avec les honneurs militaires et la réception par le couple royal mardi à Bruxelles – marquant « la fin de l’ère glaciaire », selon la presse belge -, le déplacement de Félix Tshisekedi en Belgique s’est poursuivi mercredi au port d’Anvers.

Classé au deuxième rang européen pour le trafic de fret maritime (après Rotterdam), le grand port belge a annoncé la signature d’un protocole d’accord « pour intensifier la coopération existante » avec le port de Matadi, sur le fleuve Congo.

« Le port d’Anvers apportera son expertise pour établir une autorité portuaire en République démocratique du Congo « , ajoute le communiqué publié après la visite de Félix Tshisekedi.

Dans la matinée, le président congolais a également rendu visite au Centre mondial du diamant d’Anvers (AWDC), où un autre accord de coopération a été signé.

Quatrième producteur mondial de diamants en volume, la RDC pourra bénéficier, grâce à cet accord, de l’expertise du Centre sur la « transparence et la traçabilité des minéraux », selon la partie belge.

Il est aussi question d’« accroître les flux commerciaux directs entre les deux pays » et de « former les fonctionnaires de la RDC à Anvers ».

Anvers est une des plus grandes plateformes mondiales pour le commerce de diamants, qui représentent 49% des importations congolaises en Belgique, selon l’AWDC.

Mardi, c’est dans les secteurs diplomatique, des finances et de la coopération que trois protocoles d’accord avaient été conclus entre les deux pays.

Réinstallation d’ambassadeurs

Parlant de « redynamisation » de la relation, la diplomatie belge a annoncé la réinstallation d’ambassadeurs dans les deux pays, et la réouverture des consulats généraux de la RDC à Anvers et de la Belgique à Lubumbashi.

Alors que la Belgique est actuellement privée d’un gouvernement de plein exercice, il s’agit de reprendre la relation « étage par étage, sans brusquer les choses », selon le ministère belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. De faire preuve d’« un volontarisme prudent », selon un proche du dossier.

« Nous sommes un partenaire avec beaucoup d’exigences par rapport aux résultats sur le terrain », a déclaré à la chaîne RTBF le ministre des Finances et de la Coopération, Alexander De Croo, appelant Félix Tshisekedi à être « un président pour les Congolais ». « Après une élection qui a quand même été assez mouvementée, il faut prouver tous les jours qu’on est président pour sa population », a-t-il ajouté.

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