juin
04
2020

Burundi – Élections : des députés français dénoncent l’opacité qui a entouré le scrutin

Dans une note ouverte, cinq députés français critiquent vivement le déroulement des élections au Burundi le mois dernier. Ils appellent la communauté internationale à mener des actions concrètes pour protéger les populations burundaises. (SOS Médias Burundi)

Chasse à l’homme

Pour les députés *, il est évident que la Commission en charge des élections au Burundi (CENI) est « la première actrice engagée à torpiller ce processus pour sauvegarder les intérêts du régime ». Les parlementaires reviennent sur le déroulement de la campagne électorale caractérisée, selon eux par « une chasse à l’homme ».

Des vies innocentes ont été fauchées pour la simple raison d’appartenir à un parti d’opposition se présentant comme une alternative.

Extrait de la lettre des députés

Huis clos

Les signataires dénoncent des élections tenues à huis clos : « Les médias nationaux et internationaux ont été soumis à la censure du régime. Tous ont été sommés à observer un code de conduite qui ne reflète que la violation de la liberté d’informer », écrivent-ils.

Dans cette note réservée à l’Assemblée nationale française, il est par ailleurs rappelé que la Conférence des Évêques Catholiques du Burundi a – elle aussi – noté des irrégularités entachant le triple scrutin.

SOS Médias Burundi

#BurundiElections2020: les évêques catholiques ont mandaté 2716 observateurs lors du triple scrutin du 20 mai. Tous rapportent des irrégularités sur la liberté et la transparence du processus. Ainsi qu'un manque d’équité dans le traitement des candidats et de leurs électeurs

Les députés se disent inquiets de l’absence de mesures concrètes de la part de la communauté internationale afin de protéger le peuple Burundais. Ils redoutent « des violences post- électorales généralisées ». C’est le scénario le plus plausible », ajoutent-ils. Et de noter encore :

Le régime CNDD-FDD reste insensible aux déclarations et résolutions de la communauté internationale. Ce qui s’impose, ce sont des actions concrètes au nom de la Responsabilité de Protéger. La neutralité est une forme de lâcheté.

Extrait de la lettre des députés

* Les signataires : Sonia Krimi, Députée de la Manche ; Mansour Kamadine, Député de Mayotte ; Frédérique Dumas, Députée des Hauts-de-Seine ; Delphine Bagarry, Députée des Alpes de Haute-Provence ; Michèle Victory, Députée de l’Ardèche.

www.sosmediasburundi.org

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