mai
29
2018

Crise en RDC : Macron et Lourenço répondent à Kinshasa et clarifient leur

Quarante-huit heures après la convocation des ambassadeurs de la France, de l'Angola et du Rwanda à Kinshasa, le président français, Emmanuel Macron, et son homologue angolais, João Lourenço, ont clarifié lundi leur position au sujet de la voie de sortie de la crise en RDC.

Il a suffi d’un mot pour mettre les autorités congolaises en colère. Le 23 mai, lors de son point presse avec son homologue rwandais et président de l’Union africaine, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré qu’il soutenait « l’initiative » prise par Paul Kagame « en lien étroit avec le président angolais [João Lourenço] » au sujet de crise politique en RDC.

Depuis, Kinshasa ne cesse de crier à la machination étrangère contre le pouvoir de Joseph Kabila. Le samedi 26 mai, des ambassadeurs de la France, de l’Angola et du Rwanda, accrédités dans la capitale congolaise, ont été convoqués dans le bureau de léonard She Okitundu, le chef de la diplomatie de la RDC, pour une « demande d’explication ». Quarante-huit heures plus tard, c’était au tour de Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais, de monter au créneau. Au cours de son point presse, ce lundi 28 mai, le ministre de la Communication et des Médias a dénoncé « les messes basses et les complots à ciel ouvert contre la souveraineté » de la RDC.

« Les pays africains qui se hasarderont à servir de tête de pont ou de sous-traitants à des stratégies extérieures hostiles à la RDC [et] élaborées ailleurs seront toujours payés en monnaie de singe, en plus de la résistance farouche du peuple congolais […] », a menacé Lambert Mende, visant, sans les citer, l’Angola et le Rwanda dont les chefs d’État viennent d’être reçus tour à tour à l’Élysée.

Les précisions de Macron et de Lourenço

En visite officielle en France pour trios jours, le président angolais João Lourenço a en effet été reçu ce lundi par son homologue français, Emmanuel Macron. Outre la signature d’un certain nombre d’accords de coopération dans les domaines agricole et de la défense, les deux chefs d’État ont également abordé la situation en RDC.

« Nous soutenons la médiation régionale », a affirmé Emmanuel Macron, lors d’un point presse au Palais de l’Élysée avec João Lourenço. Les deux présidents ont tenu à rappeler leur attachement à l’accord de la Saint-Sylvestre et à la tenue des élections le 23 décembre « auxquelles Joseph Kabila n’aurait pas à participer », dixit M. Macron. Ce dernier a précisé que la France « n’a pas à dicter » au président congolais ce qu’il doit faire.

jeuneafrique.com

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