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12
2016

Génocide Tutsi: Ban Ki-Moon appelle à lutter contre les discours de haine

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commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda, au siège de l'ONU, à New York

Lors de la cérémonie annuelle de commémoration du génocide perpétré contre les Tutsi du Rwanda, au siège de l'ONU, à New York, le Secrétaire général de l'Organisation, Ban Ki-moon, a appelé lundi 11 avril 2016 les gouvernements du monde entier à faire preuve de fermeté face aux appels à la haine dans le débat public, l'un des principaux signes avant-coureurs des génocides.

« En cette Journée, nous nous souvenons de tous ceux qui ont péri dans le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda, et nous renouvelons notre détermination à faire en sorte que de telles atrocités ne se répètent jamais plus, nulle part dans le monde », a déclaré M. Ban à l'Assemblée générale de l'ONU, lors d'un évènement commémoratif organisé quelque jours après la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsi de 1994 au Rwanda, organisée chaque année le 7 avril.

En présence du Président de l'Assemblée générale, Mogens Lykketoft, et du Représentant permanent du Rwanda auprès de l'ONU, Eugène-Richard Gasana, le Secrétaire général a appelé à prendre exemple sur les survivants, qui ont démontré qu'une réconciliation est possible, même après de tels crimes.

« Le génocide n'est pas seulement un événement. C'est un processus qui nécessite du temps et des préparatifs », a par ailleurs souligné M. Ban, indiquant que l'un des principaux signes avant-coureurs de génocide est la propagation de discours de haine dans le débat public et les médias.

« L'histoire a montré à maintes reprises qu'aucune région du monde n'est à l'abri. Nous continuons à dire : ' Plus jamais '. Mais chaque jour, partout dans le monde, des hommes, des femmes et des enfants continuent d'être tués, violés, déplacés et victimes de discrimination en raison de leur identité », a déploré le Secrétaire général.

Selon lui, la seule façon de prévenir le génocide est de reconnaître ses torts et d'engager une action commune pour protéger les personnes à risque.

Il est essentiel que les gouvernements, le système judiciaire et la société civile fassent preuve de fermeté face aux discours de haine et à ceux qui incitent à la division et à la violence, a ajouté M. Ban.

« L'histoire du Rwanda nous enseigne une leçon essentielle », a-t-il dit. « Si les racines du mal le plus atroce proviennent de toutes nos sociétés, c'est également au sein de ces mêmes sociétés que résident les qualités de compréhension, de générosité et de réconciliation ».

Source : Centre d’actualités de l’ONU

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