avr
09
2021

Insécurité à Uvira : le maire appelle la population à collaborer avec les forces de l'ordre

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Journée ville morte décrétée mardi 29 décembre 2020 à Uvira (Sud-Kivu) par la société civile locale. Radio Okapi/Ph. Fiston Ngoma

Le maire d’Uvira, Kiza Muhato, a appelé la population civile à une franche collaboration avec les forces de l’ordre et de la défense pour lutter contre la criminalité urbaine ayant élu domicile depuis peu dans sa juridiction. Il a formulé cette demande mercredi 7 avril, après la réunion du conseil urbaine de sécurité organisé avec les représentants de toutes les couches sociales et forces vives d’Uvira ainsi que le commandement Sokola 2 et la Police nationale congolaise (PNC).

« J'appelle la population à l’unisson et à la vigilance afin que nous-même, habitants d’Uvira, nous puissions savoir qui entre dans Uvira et qui sort, qui fait quoi, quand et comment, qu’est-ce qu’il est, quel est son activité génératrice de revenus, et que la population travaille ensemble avec l’armée, la police, nous tous ensemble. L’union fait toujours la force », a déclaré Kiza Muhato.

Après échanges avec ces couches sociales, l’autorité urbaine affirme avoir compris cette source d’insécurité qui prévaut dans son entité :

« Nous trouvons d’abord la jeunesse qui est dans le chômage. Pour avoir un peu de moyens, elle pense aller trouver des moyens auprès de leurs compatriotes, puisque à Uvira, il n’y a plus d’activités génératrices de revenus. Les gens pensaient avoir beaucoup de moyens dans le lac, mais le lac est devenu improductif, l’élevage est devenu aussi improductif avec les affrontements dans les hauts et les moyens plateaux ».

Le maire de la ville d’Uvira, Kiza Muhato, estime également que l'exode rural est à la base de la recrudescence de tous cas de criminalité :

 

"Nous avons ici à un exode rural qui est tellement grave, il y a beaucoup de monde ici à Uvira. 3 500 ménages de hauts et moyens plateaux qui vivent ici sans aucune assistance. Nous avons aussi la Covid-19 qui fait que les gens sont devenus des chômeurs. Avec tous ces groupes armés, la prison est pleine. Il y a plus de 1200 personnes au lieu de 150. Il y a aussi la libération de certains prisonniers qui a été faite par la grâce présidentielle. Tous ces voleurs qualifiés libérés sont encore rentrés dans leur sale métier." 

https://www.radiookapi.net/2021/04/08/actualite/securite/insecurite-uvir...

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