aoû
24
2016

L’ EAC veut des lois plus strictes contre le braconnage

L’Assemblée législative de communauté de l’Afrique de l’Est (EALA) appelle les États partenaires de cette Communauté  à adopter une nouvelle législation sur la faune comportant des sanctions plus sévères et à améliorer les stratégies et les mesures de protection en vue de sauver la faune de la région.

 

Les conclusions du comité de l’EALA sur l’agriculture, le tourisme et les ressources naturelles indiquent que les Eléphants et les Rhinocéros sont les animaux les plus vulnérables au braconnage, mais que d’autres espèces, notamment les Léopards, les Pythons, les Tortues marines et d’autres espèces, sont également menacées.

 

Dans son rapport sur les activités de contrôle, le comité indique que les facteurs contributifs incluent les faiblesses persistantes de la législation en matière de criminalité liée aux espèces sauvages, ainsi que la mauvaise administration et le faible niveau de conformité des lois.

 

“Le Comité recommande au secrétariat de l’EAC  d'accélérer la stratégie actuelle de lutte contre le braconnage, le commerce illicite et le trafic d'espèces sauvages et de produits dérivés d'animaux sauvages, afin de promouvoir la coordination régionale”, a déclaré le président de la commission, M. Christophe Bazivamo.

 

 

“Nous recommandons au secrétariat de la CAE d'élaborer des stratégies, des normes et des directives communes pour la conservation des ressources naturelles partagées. Le Comité exhorte également la protection des éléphants d'Afrique de l'Est et  surtout l’ivoire” a-t-il ajouté.

 

Le rapport a été présenté mardi alors que l'Assemblée entamait sa séance ordinaire à Arusha, en Tanzanie.

 

Parmi les autres mesures préconisées, on peut citer la création d'unités spécialisées de lutte contre le braconnage et le commerce illégal d'espèces sauvages, le renforcement de la collaboration entre agences et la coopération internationale.

 

La criminalité liée aux espèces sauvages est l’une des formes les plus lucratives d’activités illégales dans le monde et fait du tort aux personnes, aux communautés et aux économies.

 

Bazivamo a non seulement exhorté les États partenaires de l’EAC à réinvestir une partie des recettes du tourisme lié à la faune sauvage dans les communautés riveraines des parcs nationaux, mais a également souligné l'importance des gouvernements régionaux pour “s'attaquer aux problèmes des milices, de la corruption et de la gouvernance en général”.

 

Le Kenya serait toujours une voie de transit pour l'ivoire en Afrique, principalement par son port de Mombasa, qui “a enregistré les plus grosses saisies d'ivoire en Afrique”, avec plus de 10 tonnes d'ivoire illicite interceptées entre janvier et octobre 2013.

 

Bazivamo a noté que, dans la région, certaines lois et réglementations associées relatives à la gestion de la faune n'ont pas été révisées pour tenir compte des menaces modernes pesant sur la faune.

 

Même lorsqu'il existe des lois modernes, a-t-il déclaré, leur administration et leur application présentent souvent des lacunes.

 

Le braconnage, une affaire des des riches qui utilisent des pauvres.

 

Il a invité les États membres à harmoniser leurs politiques en matière de conservation de la faune et de flore sauvages à l'intérieur et à l'extérieur des zones protégées et à coordonner leurs efforts en matière de contrôle et de surveillance des empiètements et du braconnage.

 

“Les activités de braconnage ont évolué, passant de braconniers individuels ou de gangs à de plus en plus d’attaques de groupes organisés disposant de ressources suffisantes et organisées, y compris de réseaux criminels transnationaux” a déclaré Bazivamo.

 

Il a évoqué le cas, en janvier, lorsque des braconniers d'Eléphants en Tanzanie avaient abattu le pilote britannique d'hélicoptère Roger Gower, âgé de 37 ans, qui combattait le braconnage dans le parc national du Serengeti.

 

Les législateurs ont conclu que le braconnage commercial est effectué par des riches qui possèdent des armes à feu, des véhicules et peuvent corrompre les protecteurs de la nature.

 

Les législateurs ont observé que le commerce illégal d'espèces sauvages privait l’EAC et les Africains de l'Est de son capital naturel et de son patrimoine culturel, avec de graves conséquences économiques et sociales.

 

Outre le manque de lois, règlements et directives harmonisés sur la conservation de la faune, une demande et des prix en hausse pour les trophées de faune sur les marchés illicites constituent un autre fardeau.

Les ont été surpris de lire que la police de Kigali aurait arrêté 10 personnes, dont des étrangers, lors d'une tentative de trafic de défenses d'éléphant à travers le Rwanda.

 

Selon eux, pour punir adéquatement ces crimes, la peine devrait être beaucoup plus sévère pour dissuader les criminels.

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