juin
03
2019

La société civile monte au créneau au secours des réfugiés burundais en Tanzanie

Le calvaire que mènent les réfugiés burundais en Tanzanie nécessite des actions urgentes de la part de la communauté internationale et du Haut-Commissariat pour les Réfugiés, le HCR, gestionnaire de ce monde.

 

Selon le Forum pour le renforcement de la société civile (FOSC), depuis quelques temps, plusieurs cas d’attaques répétitives d’hommes armés et les saisies d’armes à feu introduits dans les camps par des hommes en provenance du Burundi sont rapportés en longueur de journées.

 

D’après ce forum d’associations de défense de droit de l’homme, le bilan fait état d’au moins 37 grenades, une mitrailleuse et 200 cartouches déjà saisies dans le camp de Nduta.

 

En plus des attaques, il y a aussi des cas de viols, d’arrestations arbitraires, de tortures et traitements inhumains et dégradants, de disparitions forcées, des cas de vols à main armée qui sont tous les jours enregistrés dans ces camps de réfugiés burundais installés sur le sol Tanzanien.

 

 

Ce pays a accueilli près de 200 mille réfugiés burundais sur plus de 347 milles qui sont toujours en exil selon l’agence Onusienne HCR. Ils sont tous fui la crise de 2015 et vivent dans trois camps à savoir Nduta, Nyarugusu et Mtendeli. Ces camps sont installés dans la région de Kigoma, frontalier avec le Burundi, un pays qu’ils detesntent de tout coeur.

 

Pour ce forum, les autorités tanzaniennes jouent la complicité avec le régime burundais en multipliant des mesures de pression pour contraindre ces réfugiés à rentrer de force.

 

Pour preuve selon le FORSC, même les réfugiés qui tentent de fuir vers le Kenya et le Rwanda sont attrapés par la police tanzanienne «comme des malfaiteurs à abattre, contraints à deux choix : rentrer au pays ou rester sur place et souffrir».

 

Le FORSC recommande à la Tanzanie d’accueillir les réfugiés burundais et de respecter leurs droits et libertés.

 

“Ce pays doit laisser la liberté aux réfugiés qui veulent s’exiler dans d’autres pays où ils se sentiraient plus en liberté et ainsi mettre fin à la chasse à l’homme contre le réfugié burundais. Il doit également sécuriser les camps et punir les auteurs de l’instabilité et des violences, au lieu de trouver des alibis et des boucs émissaires pour faire souffrir les réfugiés innocents” laisse entendre le FORSC.

 

Au rapporteur spécial sur les réfugiés, demandeurs d’asile, migrants et personnes déplacées à Banjul le FORSC recommande de requérir les mesures urgentes telles que consignées dans la lettre du 27 juillet 2018 des organisations de la société civile burundaise dont l’objet était relatif au même sujet «Harcèlement excessif et continu des réfugiés burundais se trouvant dans les camps de réfugiés en Tanzanie et menace d’expulsion».

 

A l’EAC, UA et l’ONU, ce forum demande d’évaluer le calvaire vécu par les réfugiés burundais en Tanzanie et trouver des solutions à la hauteur de la situation. «Le silence face à la situation risque d’être complice», prévient le FORSC.

 

A la diaspora burundaise, la société civile demande d’organiser des manifestations publiques sur les portes des ambassades de la Tanzanie pour exiger le respect des instruments internationaux de droits de l’homme en général et des réfugiés en particulier qu’elle a elle-même ratifiés.

 

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