mar
17
2020

Les autorités provinciales du Nord-Kivu ont refoulé un millier de Burundais

La décision a été prise après une réunion que ces autorités ont eu avec les concernés samedi dernier. Ces Burundais ont été transférés à Bukavu dans le Sud-Kivu en attente d’être remis aux autorités burundaises. (SOS Médias Burundi)

Dès l’aube de ce lundi, des policiers congolais ont encerclé les adeptes de la prophétesse Zebiya Ngendakumana qui étaient rassemblés dans un seul lieu dans la capitale du Nord-Kivu, Goma.

Ils y étaient arrivés le 12 mars pour prier et se souvenir des membres de leur secte tués la même date en 2013 sur la colline de Businde en commune de Gahombo, province de Kayanza au nord du Burundi, selon eux.

À l’époque, six membres du groupe avaient trouvé la mort dans des heurts avec la police.

Selon certains d’entre eux, la police congolaise s’était activée pour les déloger de l’endroit où ils venaient de passer quelques jours . » Ils nous ont obligés de monter à bord de sept camions. Certains d’entre nous ont été battus pour avoir refusé de monter dans ces camions. Ils craignaient pour leur sécurité une fois refoulés vers le Burundi « , a témoigné à SOS Médias Burundi un membre du groupe.

Les adeptes de Zebiya Ngendakumana connue communément sous le nom de la prophétesse de Businde étaient arrivés au Nord-Kivu il y a un an, d’après des sources locales.

En 2017, au moins 37 d’entre eux ont été tués dans une altercation avec des militaires congolais dans la localité de Kamanyola, territoire de Walungu en province du Sud-Kivu à l’est de la RDC.

Une grande partie du groupe s’était alors réfugiée au Rwanda voisin avant d’être remis aux autorités burundaises.


Les adeptes de Zebiya rapatriés au Burundi



Des anciens de Kamanyola qui ont été rapatriés au Burundi et d’autres qui n’ont jamais quitté le sol de la RDC se sont donc rendus dans le Nord-Kivu l’an dernier.

Il y en a qui auraient même rejoint l’Ouganda, selon des familles dont les membres se sont échappés après avoir retourné au Burundi.

Zebiya Ngendakumana, sous mandat de la justice burundaise qui l’accuse d' »incitation au soulèvement et à la désobéissance civile  » reste introuvable depuis 2015.

Ses adeptes disent ignorer où elle se trouve même s’ils continuent de croire en sa vison et ses enseignements et de les disséminer.

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