Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a documenté 623 violations des droits de l’homme durant le mois de septembre 2018 sur l’ensemble du territoire de la République démocratique du Congo. Ces chiffres sont attribuables, pour 52% aux agents de l’Etat, et pour 48% aux groupes armés. Ces statistiques ont été livrées mercredi 31 octobre par le directeur du Bureau conjoint au cours de la conférence de presse des Nations unies mercredi à Kinshasa.

Comparé aux mois précédents, il se dégage donc une tendance à la hausse, a souligné Abdoul Aziz Thioye. « Une hausse significative du nombre d’atteintes attribuables a été documentée ce mois-ci, principalement due à un activisme accru des combattants Twiganeros et Gominowo au Sud-Kivu, des Nyatura au Nord-Kivu ainsi que de la LRA dans les provinces du Haut et du Bas-Uélé… ».

Les agents de l’Etat et les groupes armés sont cités comme ayant commis ces violations dans des proportions différentes. 

« La proportion entre les violations perpétrées par les agents de l’Etat sur l’ensemble du territoire de la RDC et les atteintes par les groupes armés est de 52% pour les agents de l’Etat dont les exécutions extrajudiciaires et d’au moins 25 personnes, tandis que les groupes armés sont responsables de 48% dont les exécutions sommaires d’au moins 67 personnes », a-t-il précisé.

Ce bilan englobe également le nombre de victimes des violences sexuelles liées au conflit qui a également augmenté pendant la même période. Le BCNUDH signale que 84 femmes, 16 filles et 1 garçon qui ont été victimes de violences sexuelles liées aux conflits.