oct
10
2017

Mahama-Rwanda: Manque criant d’eau potable

 

 

Les réfugiés burundais du Camp de Mahama au Rwanda viennent de passer deux semaines sans eau potable. Ce Camp de réfugiés se trouve dans le district de Kirehe à l'Est du Rwanda.

 

En temps normal, l'eau est distribuée depuis le matin jusqu'au soir. Pour le moment, trouver de l'eau dans ce camp n'est pas chose facile, selon ces burundais.

 

“Certains réfugiés peuvent passer toute la journée sans rien faire en attendant que l'eau soit disponible. On se lève à 3 heures du matin pour attendre jusqu'à midi sans être alimentés en eau. Si l'eau est disponible surtout les après-midi, les stocks s’épuisent rapidement à cause d'une longue file de gens qui en ont besoin” racontent-ils.

 

Dans la plupart des fois, l'eau est fournie suivant le système de délestage. Ce phénomène s'observe surtout dans les villages de Mahama 2 proches de la rivière Akagera, qui sépare le Rwanda et la République Unie de Tanzanie.

 

“Quand les villages A, B et C sont alimentés en eau, en ce moment, les villages D et E n’en ont pas. Les villages D et E seront approvisionnés après fermeture de l'eau dans les villages qui en avaient avant” font savoir les responsables des villages, avant d’ajouter ceux des villages 3, 5 et 6 sont inquiets d'attraper des maladies de mains sales, entre autre la dysenterie et le choléra.

 

L'ONG Oxfam en charge de l'eau dans ce camp, indique que cette carence serait due au manque de carburant pour les machines de pompage d'eau à partir de la rivière Akagera.

 

Les réfugiés burundais sont obligés de boire de l'eau de la rivière Akagera et l'utilisent pour la préparation de la nourriture. Certains l'utilisent même en arrosant les légumes pour compléter les vivres distribués par le HCR.

 

Ces Burundais demandent à Oxfam et au HCR de juguler ce problème de manque d'eau.

 

Ce n’est pas la premier fois qu’un manque criant d’eau potable soit rapporté dans ce camp de réfugiés burundais.

 

En décembre 2016, une pénurie d’eau s’est aussi observé dans ce camp. Il était dû à des tuyaux endommagés lors de la construction de nouvelles maisons en dur.

 

Ces burundais avaient alerté que cette pénurie d’eau pousse les réfugiés à faire de longues distances pour trouver de l’eau potable.

 

“Nous marchons des journées entières à la recherche d’eau. Certains villages du camp possèdent peu de robinets, d’autres n’en ont même pas. On est donc obligé de se déplacer pour en avoir”.

 

Pour contrer cette pénurie d’eau potable, les réfugiés burundais avaient choisi d’aller puiser toujours l’eau de la rivière Akagera.

 

Aucun cas de contamination suite au manque d’hygiène ne s’est manifesté car la  réhabilitation des tuyaux endommagés a été vite intervenue, selon les responsables du camp de Mahama.

 

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