fév
24
2016

Maigres résultats au terme de la visite de Ban-Ki-Moon

Après presqu’une heure d’audience, le président de la République est le premier à prendre la parole. Pierre Nkurunziza annonce que ses discussions avec le secrétaire général de l’ONU ont tourné autour des questions de l’heure. « Nous avons discuté avec toute transparence avec le secrétaire général de l’ONU. Nous sommes prêts à faire des efforts sur les questions comme les droits de l’homme, combattre le terrorisme et autres. Mais nous avons demandé à Ban-Ki-Moon de conseiller le Rwanda de ne plus continuer à s’ingérer dans la crise interne du Burundi. Nous voulons vivre en paix avec notre voisin » a dit Pierre Nkurunziza président du Burundi.

A son tour, Ban-Ki-Moon a annoncé que tous les acteurs politiques sont prêts pour un dialogue inclusif et évoque des ‘’efforts’’ consentis par le pouvoir : «  Je remercie le gouvernement pour les efforts qu’il a fait pour annuler certains mandats d’arrêts internationaux contre les opposants et des membres de la société civile et journaliste. Je demande que ce geste puisse continuer. Le président vient de m’annoncer que 2000 personnes seront libérées d’ici peu. Les Nations unies sont toujours prêtes à aider pour trouver une solution pacifique à la crise burundaise » a annoncé le secrétaire général de l’ONU dans un point de presse animé conjointement mais où les journalistes n’ont pas été autorisés à poser des questions. Sur cette question de dialogue inclusif, aucune annonce n’a été faite sur le prochain round des discussions, ni le lieu de ces pourparlers. Jusque-là, Bujumbura insiste sur le dialogue entamé par la commission interne mise à cet effet, mais l’opposition parle de mascarade bien orchestré par le pouvoir et exige des pourparlers dans un autre pays et sous médiation internationale.

Juste après le départ du secrétaire général de l’ONU, le président Nkurunziza a sorti un décret tenant lieu de grâce présidentielle. Mais contrairement aux attentes, ces libérations ne concerneront que les condamnés et non les prévenus arrêtés tout au long de la crise. Aussi, aucun mot n’a été dit sur les allégations d’existence de fosses communes pourtant confirmées par l’Office du haut-commissariat aux droits de l’homme ou encore les nombreuses disparitions forcées ainsi que les exécutions extrajudiciaires imputées aux agents des forces de sécurité.

Après Ban-Ki-Moon, 5 Chefs d’Etats africains sont attendus à leur tour ce jeudi à Bujumbura pour demander à Pierre Nkurunziza et son gouvernement de trouver une solution à la crise causée par le troisième mandat de Nkurunziza. cette crise a fait plus de 500 morts, de nombreux disparus et plus de 250.000 réfugiés.

Source : RPA (Radio Publique Africaine)

Langues: 
Thématiques: 

Partager