juin
07
2019

MI-RPD appelle à la prise de conscience sur les dangers de la proliférations des armes légères dans la sous-région

Du 2 au 9 juin 2019, l’ONU célèbre une semaine de sensibilisation contre les violences armées.

 

Selon Madame Izumi Nakamitsu, haute représentante de l’ONU pour  le désarmement,  “la violence armée continue de dévaster les communautés du monde entier, mettant en cause la sécurité, les opportunités économiques et les droits sociaux et humains”.

 

Elle ajoute que plus de 200 000 personnes  sont tuées chaque année par des armes à feu, et plus de 80% de ces meurtres ont lieu en dehors des champs de bataille et sont pour la plupart des enfants et des femmes, alors que beaucoup d'autres souffrent de blessures, d'invalidités et de traumatismes psychologiques liés aux armes à feu.

 

“Dans la plupart des pays du monde, la facilité d'accès aux armes est l'un des principaux facteurs de cette violence. Avec un milliard d'armes à feu en circulation dans le monde, notre ferme engagement est essentiel pour contrôler la circulation et la disponibilité des armes à feu” laisse entre la représentante de l’ONU.

 

En tant que membre du réseau d’action internationale sur les armes légères IANSA, le Mécanisme pour la Recherche de la Paix et le Développement (MI- RPD) s’est associé à la campagne de plaidoyer collectif en vue de mettre fin au commerce illicite et de l’utilisation abusive des armes légères et de petit calibre.

 

D’après MI-RPD “c’est une triste nouvelle que, chaque jour, des centaines de personnes perdent la vie à cause de la violence armée et qu’environ la moitié de toutes ces morts violentes émanent des armes à feu, à peu près un quart de million chaque année”.

 

Selon Mr. Jean Claude Sinzinkayo, représentant légal de MI-RPD, le Burundi n’est pas épargnée.

 

"La crise burundaise de 2015 a montré clairement que plusieurs armes à feu pullulent dans les mains des civils sans oublier l’irresponsabilité de ceux qui en détiennent légalement mais qui en utilisent de façon abusive" selon Sinzinkayo.

 

Ces derniers sont soit les jeunes affilies aux partis politiques. L’ONU a déjà epinglé les jeunes Imbonerakure du parti au pouvoir CNDD-FDD comme étant une milice armée.

 

Il y a aussi des groupes rebelles d’un coté et des forces de l’ordre les policiers et militaires de l’autre.

 

MI-RPD parle aussi les conflits régionaux. “Nous pourrions citer entre autres les conflits entre le Burundi et le Rwanda et ceux entre le Rwanda et l’Ouganda, où des citoyens de petite condition sont en train de mourir ou voient leurs affaires ruinées à cause du désaccord qui prévaut entre les dirigeants politiques de ces pays” regrettent Sinzinkayo.

 

Et d’ajouter que “cette situation pourrait constituer une porte ouverte aux groupes armées qui sont installés depuis des décennies dans les forets de la RDC qui pourraient s’infiltrer facilement”.

 

Plus de 2000 personnes ont été tuées, plus de 10 000 sont emprisonnées, plus de 1000 portées disparues et plus de 400 000 vivent en exil depuis 2015 au Burundi selon l’ONU. Toutes sont victimes d’une violence armée.

 

"Ceux qui ne sont pas tués, subissent des menaces constantes de violence armée, surtout dans les pays de la région des Grands Lacs, la corne de l'Afrique et les pays voisins en général et dans la Communauté de l'Afrique de l'Est en particulier" ajoute l'Ong MI-RPD. 

 

Le MI-RPD recommande une prise de conscience des leaders des pays de la sous régions, des parlementaires, de la société  civile et d’autres leaders d’opinion pour mener des actions visant à lutter contre une violence armée.

 

“Les dégâts causés par les armes préoccupent tout le monde, petits et grands, agents publics ainsi que particuliers, riches et pauvres, sans considération d’appartenance ethnique ou religieuse” conclut cette Ong Burundaise.

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