En ce début de l’an 2016, à minuit du 1er janvier 2016, Paul Kagame, le Président des Rwandais a adressé un message de meilleurs voeux aux citoyens rwandais. Son discours est cette fois ci très clair. Plus d’ambiguité pour briguer un troisième mandat. Mais néanmoins, il promet sans préciser la date qu’une alternance démocratique sera une réalité pour bientôt.

"Chers compatriotes, nous nous engageons à garder farouchement les progrès réalisés depuis ces 20 dernières années.L’unité des Rwandais est dure comme du roc. C’est pourquoi vous, Rwandais, avez demandé que la constitution du pays soit amendée. Et vous avez voté OUI au référendum. Vous m’avez instamment demandé de continuer à diriger le pays après 2017. Vu le poids de cette demande et la signification que vous lui avez donnée, Je ne peux pas ne pas me plier à vos souhaits et aspirations. Il ne reste que la procédure à appliquer le moment venu", a t-il déclaré montrant qu’il ne va plus entretenir un suspens sur cette question.

Il a parlé d’une opinion critique envers le mode de gouvernance. Il a ainsi promis que ces critiques seront toujours les bienvenues et qu’elles donneront lieu à un débat intéressant au cas où elles seront objectives.

Le Chef de l’Etat a aussi déclaré qu’il ne sera pas du tout éternel sur le fauteuil présidentiel.

"Mais je pense que l’objectif poursuivi n’est pas celui d’un Président à vie. Ce n’est pas non plus mon souhait. En son temps, l’alternance au pouvoir sera rendu possible. Elle sera une réalité d’ici peu. Cette alternance ne sera pas un objectif en soi. Elle sera justifiée pour ne pas servir uniquement d’exemple", a-t-il déclaré montrant que ce prochain mandat peut être une période de renforcement des institutions et structures étatiques au point que le potentiel successeur au Fauteuil présidentiel trouvera une structure sui generis.

Le Président Paul Kagame montre qu’il va plus loin pour le principe :

"C’est pourquoi je vous encourage d’aller de l’avant dans la transformation de notre pays.Toute stabilité politique va de pair avec la prospérité économique que nous voyons venir".

Pour lui, "ceux qui nous lancent des critiques suite à une incompréhension de notre façon d’être, cela peut être le début d’un dialogue qui aboutirait à se comprendre mutuellement. L’important c’est le règne du principe de respect d’autrui".

Source : Igihe