sep
29
2022

Quand la presse ne donne le micro qu’aux dirigeants

Le 28 septembre de chaque année, le monde entier célèbre la Journée internationale d’accès à l’information. La plupart des habitants de la ville de Bujumbura interrogés dénoncent le fait que la presse burundaise en général ne donne la parole qu’aux dirigeants. Selon ces derniers, peu de journalistes n’osent pas travailler sur dossiers durs.

« La plupart des médias burundais penchent énormément sur l’action gouvernementale et surtout celle du parti au pouvoir, le Cndd-Fdd (Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie) », confie Jean Nahimana un habitant du quartier Bwiza.

Selon lui, les médias accordent la parole aux dirigeants et diffusent essentiellement des informations du régime. Les reporters tendent rarement le micro aux partis d’opposition. « La Radio nationale du Burundi ne couvre pas des activités des partis qui ne sont pas au pouvoir comme elle le fait pour le Cndd-Fdd », indique un autre citoyen interrogé.

Pour Fabien Miburo, habitant de Nyakabiga, de peur d’être interpellés, les journalistes ne travaillent pas sur des dossiers importants pour le pays. « Cela les amène à ne pas informer correctement la population et cette dernière reste moins éclairée sur certains faits. » Selon lui, des autorités ne permettent pas aux journalistes d’accéder facilement aux sources.

Un étudiant de l’Université du Burundi confie que pour s’informer, les gens font recours aux réseaux sociaux afin d’avoir plus d’information concernant les secteurs négligés.

La population appelle l’Etat à garantir la liberté aux journalistes pour qu’ils puissent exercer correctement leur métier en toute tranquillité pour mieux informer la population.
https://www.iwacu-burundi.org/quand-la-presse-ne-donne-le-micro-quaux-di...

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