sep
15
2020

RDC : le mini-sommet de Goma reporté, les équipes d’avance de retour à Kinshasa

Les équipes d’avance déployées à Goma pour la présidence de la République sont de retour à Kinshasa depuis le weekend. Le travail effectué n’aura servi à grand chose. L’ardeur du départ s’est refroidie face aux retours mitigés reçus de pays qui devraient participer à ce mini-sommet, qui devrait davantage marquer la position de leadership que lorgne Félix Tshisekedi au niveau de la sous-région. Ce dernier occupera l’année prochaine le poste de président de l’Union africaine.

Ce sommet devrait réunir les Chefs d’Etat du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Angola et de la RDC. Il devrait être axé sur la sécurité, les échanges commerciaux, l’économie et la COVID-19.

Yoweri Museveni n’était pas chaud à l’idée de venir à Goma. Selon les sources diplomatiques, il ne digère toujours pas le rapprochement Kagame-Tshisekedi. Bien plus, le rwandais, déjà marqué par la polémique provoquée par l’ambassadeur Vincent Karega, avait des raisons de craindre les réactions à Goma, fief naturel de la LUCHA, fer de lance de la mobilisation anti-Karega. L’Angolais João Lourenço est lui en pleine activité à l’intérieur de son pays. Il a regagné Luanda samedi. Évariste Ndayishimiye a clairement signifié qu’il fallait d’abord des échanges bilatéraux par ministres interposés.

Félix Tshisekedi est pressé. La situation sécuritaire dans l’Est de son pays est davantage critique. Ituri, Nord-Kivu et Sud-Kivu souffrent. Ces trois provinces ont de connexions avec l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Dans leur plaidoyer à Kinshasa, les gouverneurs de ces trois provinces avaient insisté sur la lutte contre les groupes armés étrangers et ce sommet était une opportunité d’obtenir également l’engagement de Paul Kagame, Evariste Ndayishimiye et Yoweri Kaguta Museveni.

Plusieurs questions se posent pour mieux comprendre ce que certains qualifient déjà d’échec de la diplomatie congolaise. Les principales : pourquoi les homologues de Félix Tshisekedi n’étaient pas très enthousiastes à l’idée de se réunir à Goma? Le timing n’était pas le bon? Le travail préparatoire n’était pas suffisamment fait pour obtenir le consensus? Est-il que la cheffe de la diplomatie congolaise ne désarme pas. Les services de Marie Ntumba Nzeza rapportent que ce n’est qu’une partie remise.

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