mar
29
2016

Réactions divergentes sur les révélations des « criminels »

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Aimée Laurentine Kanyana, ministre de la justice du Burundi

Depuis plus d’un mois, des combattants qui se sont rendus sont logés et gardés par le service national de renseignement, SNR. Ces combattants sont libres de leur mouvement et vont dans certains quartiers pour montrer aux forces de l’ordre des caches d’armes ou des endroits où ont été enterrées des personnes comme cela a été le cas pour deux fosses dans le nord de la capitale Bujumbura où quatre corps ont été déterrés par l’administration en collaboration avec l’armée et la police.

Un de ces combattants qui se sont rendus a même reconnu avoir participé dans l’assassinat des trois sœurs italiennes tuées dans une paroisse du nord de la ville de Bujumbura en septembre 2014.

Pour une certaine opinion, le fait que ces « criminels » ne soient pas détenus dans une maison pénitentiaire constitue une violation de la loi.

La ministre de la justice Aimée Laurentine Kanyana estime que la procédure suit son cours normal.

«  Nous sommes à une phase où la police est en train de récolter les éléments pour les soumettre au parquet et le parquet les soumettre à la juridiction compétente. L’étape où nous sommes, les activités sont en train d’être menées d’une manière normale » affirme Madame Kanyana.

Toutefois, selon Me Fabien Segatwa, un des aînés des avocats au Burundi, même si les services secrets peuvent utiliser des «  criminels » comme informateurs, si une personne reconnaît un crime elle doit directement être emprisonnée.

«  Au niveau de la loi c’est que quelqu’un qui a avoué avoir des crimes très graves , des crimes comme l’assassinat des trois sœurs de kamenge, et bien ces gens là normalement la première chose Mais ce qui étonne c’est qu’ils soient interpellés et incarcérés. C’est que ces gens là qui ont avoué avoir commis de tels crimes ignobles puissent se promener dans les rues uniquement en vertu du principe de rechercher la  vérité. On peut donner la vérité même si on se trouve en prison. 

Et généralement, les gens qui passent aux aveux sont des gens qui sont en prison mais qui avouent leur peine. Et si aujourd’hui ces gens là qu’on laisse en liberté tuent encore d’autres personnes, on va dire que la justice a été complice de leurs actions. Ce serait très grave pour la justice », fait savoir  Maitre Segatwa.

Eloge Willy Kaneza

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