mar
09
2019

Rwanda: Les femmes réfugiées burundaises célèbrent leur journée du 8 Mars

L'initiative de la célébration de cette journée internationale des femmes est du Mouvement des Femmes et Filles pour la Paix et la Sécurité au Burundi (MFFPS), une coalition des femmes burundaises en exil. A ce jour à Kigali au Rwanda, des danses, chansons et même la cuisine traditionnelle étaient au rendez-vous pour agrémenter cette journée dédiée aux femmes.

 

Ces dernières, réfugiées au Rwanda, ont eu l’occasion d’échanger sur leurs défis d’avenir ainsi que l’amélioration de leurs conditions de vie, ce qui n’est pas facile selon madame Marie Louise Baricako,  présidente de ce mouvement.

 

“Aujourd’hui, beaucoup de femmes sont dans les camps de réfugiés à Mahama, à Nakivale ou en Tanzanie sans oublier celles qui sont en RDC et dans différents centres urbains de ces pays. Certaines d’entre-elles sont chef de menages car leurs maris sont soit réfugiés ailleurs, morts ou portés disparus. Elles mènent une vie de misère” regrette madame Baricako.

 

Ce mouvement recommande aux femmes réfugiées de toujours tenir debout. “Vous, femmes réfugiées, cherchez de quoi faire, essayez et réessayez une idée d’affaire, formez-vous dans différents métiers pour voir en quoi vous pouvez réussir” a insisté madame Baricako.

 

Et d’ajouter que la solidarité, l’entraide mutuelle, l’inclusivité entre réfugiés en général et les femmes en particulier doit être de rigueur. Ce mouvement compte aussi faire un fundraising pour payer les frais scolaires des enfants des réfugiés qui n’en peuvent plus.

 

 

Ces burundaises n’ont pas manqué d’observer une minute de silence pour se souvenir des leurs qui ont été assassinés ou portés disparus. Une pensée spéciale aux femmes victimes de la crise politique burundaise.

 

"Nous nous souvenons de nos chères dames victimes de la crise qui secoue notre pays. Vous êtes parties sans nous dire au revoir mais vous êtes une force  pour nous. Vous êtes la raison de notre lutte et nous ne pouvons pas nous taire tant que les bourreaux ou auteurs ne sont pas encore connus. on aurait aimé que nous soyons ensemble, vous êtes des martyrs" a laissé entendre Baricako, des larmes aux yeux.

 

Le HCR et le comité des réfugiés urbains ont apprécié cette initiative, de toujours se mettre ensemble pour échanger sur leurs défis d’avenir.

Langues: 
Genre journalistique: 

Partager