Jan
27
2021

UE/Burundi : Vers un relancement de l’aide directe ?

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Rencontre entre le président Ndayishimiye et la délégation de l'UE conduite par l'ambassadeur Claude Bochu (A gauche du chef de l'Etat).

Depuis le mois de décembre, les signes d’ouverture entre l’Union européenne et le gouvernement burundais se multiplient. Dans son message de vœux, l’ambassadeur de l’UE a parlé de « réchauffement des relations ». Se dirige-t-on vers la reprise de la coopération directe suspendue quatre ans plus tôt ?

Mercredi 13 janvier, des informations ont fait état d’une rencontre d’experts techniciens de l’Union européenne et du ministère des Affaires étrangères. Cette rencontre avait pour objet la préparation d’une réunion entre le ministre Shingiro et les représentants de l’UE prévue pour le mois de février. Contacté, le ministre Albert Shingiro confirme la tenue de cette rencontre. D’après lui, cet échange consistait en l’analyse des éléments qui seront abordés au cours de la réunion de février. Le ministre n’a pas donné d’amples détails mais a toutefois affirmé que la réunion prévue pour février sera l’occasion d’aborder la question de la levée des sanctions contre le Burundi.

Selon une source proche de ce dossier, les exigences du gouvernement burundais portent principalement sur deux points : l’arrêt de l’application de l’article 96 de l’Accord de Cotonou et la levée des sanctions à l’encontre de certaines personnalités dont le ministre de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca.

Du côté de l’Union européenne, les préoccupations majeures tournent autour de la liberté d’expression, le respect des libertés publiques, la lutte contre l’impunité, la bonne gouvernance, l’appui au secteur privé (climat des affaires), etc.

Selon la même source, par souci de pragmatisme, l’Union européenne se garderait dorénavant de trop insister sur la question du respect des droits de l’Homme dans ses entrevues avec les officiels burundais « pour ne pas saboter les efforts de reprise de la coopération directe ».

Toujours d’après cette source, le retrait du Burundi de l’agenda du Conseil de Sécurité et la levée des sanctions de la part de l’OIF ont accéléré les choses. Elle souligne également que la libération des quatre journalistes d’Iwacu entre dans le cadre de concessions faites par le gouvernement Ndayishimiye vis-à-vis de ses partenaires européens.

https://www.iwacu-burundi.org/ue-burundi-vers-un-relancement-de-laide-di...

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