nov
10
2022

Une éventuelle feuille de route pour redresser la situation économique du Burundi.

L’organisation non gouvernementale "locale Paroles et Actions pour le réveil des consciences et l’évolution des mentalités" PARCEM en sigle a animé une conférence de presse ce mercredi 09 novembre 2022, dans les enceintes de son bureau sis dans la zone urbaine de Rohero en Mairie de Bujumbura.

Faustin Ndikumana, président et représentant légal de cette organisation, a indiqué à la presse qu’il s’observe une inflation galopante suivie d’une pauvreté aigüe touchant beaucoup plus de personnes, ce qui accroit considérablement beaucoup de vulnérables jusqu’à toucher la classe moyenne constituée par des fonctionnaires de l’Etat.

Il a aussi signalé qu’il s’observe une montée en hausse du chômage en général, et qui touche particulièrement les jeunes ; la pénurie et rareté des devises qui occasionnent des pénuries et perturbations en approvisionnement des produits de première nécessité ; il n’a pas non plus oublié de souligner des infrastructures vétustes qui ne sont pas régulièrement entretenues et réhabilitées à temps faute de financement ou de fonds nécessaires y relatif, d’où des routes et ponts en mauvais état et qui ne peuvent pas garantir une circulation stable et sécurisée, et garantir par conséquent une croissance économique.

Face à ces multiples défis auxquels est confronté le pays, le président de la PARCEM, Monsieur Faustin Ndikumana a proposé une feuille de route comprenant trois commissions de haut niveau pour se focaliser sur des questions spécifiques.
D’après lui, la première commission se focaliserait sur le recouvrement de la cohésion sociale, le passé douloureux, l’espace politique et les élections, la corruption et les malversations économiques, a-t-il bien précisé.

A cette étape, plusieurs préalables s’avèrent indispensables et incontournables pour pallier ce défi,
- Il a proposé d’adopter une politique de lutte contre la corruption où les gens doivent répondre impérativement à leurs actes, y compris ceux qui sont attrapés en train de détourner le denier public
- Il a fait savoir que le militantisme politique ne devrait pas continuer à peser sur la nomination des gens dans des postes techniques qui, nécessairement doivent incarner l’efficacité et l’efficience gouvernementale.
- En ce qui est de la gestion des ressources humaines, Mr Faustin Ndikumana propose qu’il y ait de l’expertise dans la gestion des projets tout en mettant en amont une recherche scientifique soutenue.
- Il a aussi proposé l’adoption de la stratégie de mobilisation des ressources extérieures et de financements comme l’aide, l’accès à un emprunt à l’extérieur comme d’autres pays le font, les investissements directs étrangers et le partenariat public-privé, a-t-il fait savoir.
- Il a ensuite rappelé que l’évaluation de la gouvernance budgétaire revêt une importance capitale et un caractère obligatoire. Et de préciser enfin que cette évaluation de la gouvernance budgétaire n’est possible que si on accorde un budget suffisant à la cour des comptes qui, à son tour, va évaluer les institutions publiques sur la gestion des fonds publics.

Pour la deuxième commission, Faustin Ndikumana a précisé qu’elle se focaliserait sur l’identification et l’exploitation des potentialités du Burundi tout en spécifiant le secteur porteur de croissance qui tirerait le Burundi de la pauvreté et en définissant le rôle des acteurs majeurs tels que l’Etat et le secteur privé, où chacun doit se placer dans le secteur où il va créer une valeur ajoutée, a-t-il précisé.

Toujours selon Faustin Ndikumana, président de PARCEM, la troisième et dernière commission serait chargée de faire l’évaluation et le partage des dividendes. Cette évaluation doit se faire dans tous les domaines de la vie du pays, a- t-il souligné.

Après l’annonce et l’explication y relative de toutes ces commissions, Mr Faustin Ndikumana a fait savoir qu’il faut alors clarifier et établir des recommandations nécessaires et organiser les états généraux de toutes les forces vives pour apprendre, valider afin d’avoir un document unique de vision nationale, qui devrait être approuvé par le gouvernement pour une mise en œuvre effective de des recommandations établies.

En concluant, le Président de la PARCEM, Mr Faustin Ndikumana a proposé la révision budgétaire prochainement pour adapter l’affectation budgétaire concomitamment aux défis bien identifiés à l’avance pour une mise en œuvre efficace tout en suivant les lignes directrices prioritaires.
Terence Jolis Masunzu.

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